mardi 4 juin 2019

La traduction énergumène

Je suis régulièrement interrogé au sujet des Culs énergumènes, texte publié anonymement en 1973 dans « Trois milliards de pervers », numéro de la revue Recherches dirigée par Félix Guattari. En 2010, traduit en anglais sous le titre The Screwball Asses par Semiotext(e), il est attribué à Guy Hocquenghem. Depuis, d’autres traductions ont vu le jour : en italien, en grec, bientôt en allemand, etc. C'est un des rares textes qui circulent hors de France sous le nom d'Hocquenghem, dont les écrits sont peu traduits (ou, pour certaines traductions, sont épuisés). Or ce texte n’a pas été écrit par Hocquenghem. Il faut le redire et y insister : Les Culs énergumènes n’ont pas été écrits par Guy Hocquenghem.

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mercredi 24 octobre 2018

Archives des mouvements LGBT+

Mon livre Archives des mouvements LGBT+ a été publié le 24 octobre dernier par les éditions Textuel.

Archives des mouvements LGBT - Antoine Idier - TextuelLa présentation de l’éditeur : « À partir d’archives pour la plupart inédites, ce livre retrace sur la longue durée une histoire des luttes et mouvements LGBT+ en France. Nourri d’une investigation documentaire de grande ampleur, l’ouvrage présente une riche iconographie : affiches, couvertures de journaux ou revues, tracts, correspondances, photographies, etc. Une vingtaine d’invités commentent des documents de leurs choix : la pluralité des points de vue des contributeurs, chercheurs et/ou militants de différents générations, incarne la diversité des expressions minoritaires rassemblées sous le nom LGBT+. Celles-ci, à travers plus d’un siècle de combats, ont permis l’invention d’espace de liberté et de vie, et la remise en question de toute "normalité" sexuelle. »

Avec des contributions de Daniel Borrillo, Patrick Cardon, Sébastien Chauvin, Michel Chomarat, Alice Coffin, Gwen Fauchois, Sara Garbagnoli, Catherine Gonnard, Ary Gordien, Hélène Hazera, Michèle Larrouy, Michael Lucey, Bill Marshall, Florent Molle, Bruno Perreau, Todd Shepard, Abdellah Taïa, Florence Tamagne.

Je reviens sur le projet du livre dans plusieurs entretiens, notamment avec Cy Lecerf Maulpoix dans i-D Vice (« Un nouveau livre retrace 150 ans de lutte LGBT+ en images ») et avec Florian Bardou dans Libération (« Les "silences criants" des archives LGBT+ »). Ainsi que sur France culture, dans « La Fabrique de l'histoire » du 16 octobre 2018 (« Archives = Vie ? »).

Lire aussi la critique de Christine Marcandier pour Diacritik (« LGBT+ : Archives de mouvements et combats, Antoine Idier, "un inventaire en négatif" ») et le porfolio publié par Mediapart (« Les luttes LGBT retrouvent la mémoire »).

Des présentations du livre auront lieu :

  • le 25 octobre 2018 à la librairie Les Mots à la bouche, Paris (19h, 6 rue Sainte-Croix de la bretonnerie) ;
  • le 14 novembre au centre LGBTI de Lyon (20h, 19 rue des capucins) ;
  • le 15 novembre à la Librairie "La belle aventure", Poitiers (18h30, 12 rue des grandes écoles) ;
  • le 18 novembre au centre LGBT de Paris (16h30, 63 rue Beaubourg) ;
  • le 21 novembre à la librairie Violette & co, Paris, avec Sara Garbagnoli, Catherine Gonnard et Michèle Larrouy (19h, 102 rue de Charonne) ;
  • le 7 décembre à la librairie Flammarion du Centre Pompidou, Paris (18h) ;
  • le 13 décembre à la librairie Mollat, Bordeaux (18h, Station Ausone, 8 rue de la Vieille tour) ;
  • le 14 décembre à l'association Ex-Aequo, Reims (20h, 25 rue du jard).

vendredi 18 mai 2018

Moving Frontiers à Paris, 23-26 mai 2018

« Moving Frontiers – Do and undo / Faire et défaire », le programme post-graduate que j'ai initié avec Sylvie Blocher à l'ENSAPC organise quatre journées de rencontres, performances, projections à Paris, du 23 au 26 mai 2018, à la Cité internationale des arts, à La Colonie et à la Maison de la poésie.

À la suite du séjour d’octobre 2017 à Douala, et de l’exposition présentée, ce troisième temps de travail permettra aux artistes, théoriciens et auteurs engagés dans le projet de réfléchir aux déplacements et aux circulations opérés depuis un an, d’imaginer un retour, une retranscription, une réinterprétation des processus de travail et des œuvres produites à Douala.

Des invités participeront aux discussions : Manuel Valentin (ethnologue), Abdellah Taïa (écrivain), Anne Lafont (directrice d’études à l’EHESS), Gastineau Massamba (artiste) et Lionel Manga (critique, écrivain).

Avec Sylvie Blocher, Antoine Idier, Hervé Yamguen, Hervé Youmbi, Soufiane Ababri, Alfredo Coloma, Aurelie Djiena, Badr El Hammami, Cléophée Moser, Jean-David Nkot, Ernest Dizoumbe Oumarou, Daniel Onguene, Louise Sombga, Caroline Trucco et Hua Yang.

En partenariat avec le Festival international d’art public SUD2017, le centre d’art doual’art et l’Institut des beaux-arts de l’Université de Douala à Nkongsamba (Cameroun).

Programme :

  • Le 23 mai 2018 : Une Afrique des passerelles : rituel, sacré, contemporain, Auditorium de la Cité internationale des arts (Paris 4e) ;
  • Le 24 mai 2018 : On devient un homme, ou une femme, en marchant, Auditorium de la Cité internationale des arts (Paris 4e) ;
  • Le 25 mai 2018 : Le corps comme lieu politique de la relation, La Colonie (Paris 10e) ;
  • Le 26 mai 2018 : Héroïsmes ordinaires, Maison de la poésie (Paris 3e).

Le programme complet des quatre journées

Pour annoncer ces journées, la revue Diacritik a publié, sous le titre "Pétrir la terre", des extraits du livre ''Héroïsmes ordinaires'' d'Hervé Yamguen.

lundi 12 mars 2018

Le futur antérieur des sujets minoritaires

Queer Week 2018

Avec Raphaël Faon, et à l'invitation de la Queer Week 2008, je proposerai un atelier intitulé "Le futur antérieur des sujets minoritaires", le 20 mars à la Villa Vassilieff (Paris 14ème).

Cet atelier réunira artistes, militants, chercheurs et toute personne intéressée par la question des archives et les enjeux politiques contemporains qui lui sont liés. Il s’agit de construire un espace de réflexion, de discussion et de création sur le rapport qu’entretiennent les subjectivités minoritaires avec le passé, de l’histoire donnée, où ces subjectivités sont invisibles, à l’histoire qu’elles se donnent, pour exister et s’inventer. L’atelier se veut transversal, entre théorie et pratique, approches militantes et artistiques.

Plusieurs fils s’entremêleront lors de cette journée. Parmi eux :
— le problème de la dignité et de la visibilité : qu’est-ce qui est digne de faire archive ? Comment les mouvements minoritaires transforment, par la lutte théorique et politique, ce qui fait archive et, donc, histoire ?
— le problème du regard : comment, aussi, la question n’est-elle pas directement l’archive, mais le regard qu’on lui porte, la manière dont on la lit ? C’est-à-dire comment il est nécessaire de transformer le regard, de voir ce qu’il n’a pas été possible, jusque-là, de voir, et de pointer les absences ?
— enfin, le problème de la temporalité de la constitution de cultures minoritaires et de leurs usages : si des identités minoritaires sont façonnées, traversées par des conditions de possibilités héritées du passé que les sujets doivent s’approprier et performer, nous pourrons nous interroger sur la manière dont, comme l’écrit Didier Eribon, « la mémoire du groupe va à la rencontre de ce qui fut un jour une anticipation pour constituer celle-ci comme son passé, sa référence ».

En somme, il s’agit de penser collectivement le « futur antérieur » des sujets minoritaires.

Avec : Renaud Chantraine, Patrick Comoy, Thomas Conchou, François-XavierCourrèges, Konstantinos Eleftheriadis, Emmanuel Guillaud, Lou Hanna, Alexis Langlois, Guillaume Lasserre, Julie Lebacq, Anna López Luna, Elsa Pages, Andres Salgado, Tom de Pékin, Quentin Zimmermann.

Cette journée est une programmation de la Queer Week 2018 : du 16 au 24 mars. La Queer Week est une semaine de réflexion autour de la diversité des genres et des sexualités.

lundi 25 décembre 2017

L'art du coup d'État

Cet article a été initialement publié par le magazine Diacritik le 13 décembre 2017.

À l’invitation de la Triennale d’art contemporain SUD2017, une œuvre de Sylvie Blocher a été posée mercredi 6 décembre sur un carrefour de Douala au Cameroun. Sylvie Blocher y présentait ses excuses pour les exactions commises par la France pendant la période coloniale. L’œuvre a été détruite jeudi 7 décembre par un activiste, Blaise Essama, à la suite d’une campagne instrumentalisée par la radio-télévision Équinoxe et qui a passé sous silence le projet de l’auteur, au profit d’enjeux politiques locaux. Des discussions publiques passionnées ont débuté, certains soutenant, d’autres contestant les intentions de Sylvie Blocher, mais ouvrant en tous les cas un espace de réflexion sur l’histoire coloniale, l’occultation des questions mémorielles dans la société et l’espace public camerounais, et la reconnaissance par la France de ses crimes. Le texte « L’art du coup d’État » a été écrit avant ces événements.

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samedi 4 novembre 2017

Une mélancolie mineure

Je suis l'auteur de l'essai qui accompagne les collages de François-Xavier Courrèges dans son livre ''Vague souvenir'', publié en novembre 2017 par les éditions Jean Boîte. Mon texte s'intitule « Une mélancolie mineure ».

L'ouvrage sera notamment présenté le 8 novembre à la librairie du Palais de Tokyo (19h), le 9 novembre aux Beaux-arts de Paris dans le cadre d'Offprint (18h) et le 30 novembre à la librairie Les Mots à la bouche (19h, Paris 4e).

Une mélancolie mineure, François-Xavier Courrèges, Vague souvenir, Éditions Jean Boite, 2017

lundi 16 octobre 2017

Moving Frontiers à Douala

« Moving Frontiers – Do and undo / Faire et défaire », le programme de recherche en arts que j'ai co-initié avec Sylvie Blocher et Geoffroy de Lagasnerie à l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy, séjourne à Douala, Cameroun, tout le mois d'octobre 2017, dans le cadre du Festival international d'art public SUD2017.

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vendredi 8 septembre 2017

Démonstration de respectabilité. Pureté d’Hockney et Twombly au Centre Pompidou

Cet article a été initialement publié par le magazine Diacritik le 20 juillet 2017.

À l’occasion de ses quarante ans, le Centre Pompidou a triomphalement fêté son anniversaire, se présentant comme un lieu vivant et toujours renouvelé de création. Et pourtant ! La rétrospective David Hockney actuellement présentée (jusqu’au 23 octobre) donne la troublante et dérangeante impression d’un lieu figeant et étouffant l’art dans le classicisme et la respectabilité.

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dimanche 30 juillet 2017

Deux entretiens

J'ai donné, à l'occasion de la parution de mon livre, deux entretiens au sujet de Guy Hocquenghem, des luttes homosexuelles et de la politique radicale.

Le premier, au site Lundi matin, s'intitule Se faire et se défaire homosexuel.

Le second a été publié par le magazine Hétéroclite.

samedi 24 juin 2017

Lancement de Moving Frontiers à La Commune (Aubervilliers) le 1er juin

Moving FrontiersAvec Sylvie Blocher et Geoffroy de Lagasnerie, j'ai initié à l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy « Moving Frontiers - Do and undo / Faire et défaire », une plateforme de recherche artistique en partenariat avec la Triennale SUD2017 et le centre d'art Doual'art au Cameroun.

Proposant d'interroger les frontières et les territoires mais aussi de faire place aux problématiques contemporaines sur l’Afrique, la migration, la question coloniale et postcoloniale, le projet de « Moving frontiers » est de produire des imaginaires qui éprouvent pratiquement et théoriquement toutes les frontières que nous rencontrons quotidiennement et avec lesquelles nous devons tous composer, à l’intérieur de nos pratiques, mais surtout entre nos pratiques. Il s'agit ainsi de constituer un lieu de création radical destiné à interroger notre présent.

Une conférence de lancement aura lieu au théâtre de La Commune, à Aubervilliers, le 1er juin de 14h à 21h. Avec Michel Agier (anthropologue), Sylvie Blocher (artiste), Cécile Bourne-Farrell (curatrice), Manuel Domergue (historien), Marilyn Douala Manga Bell (directrice de Doual'art et du SUD), Clémentine Deliss (historienne et curatrice), Zanele Muholi (activiste visuelle), Laurence Prat (artiste), Marcelo Rezende (curateur), Abdellah Taïa (écrivain) et Françoise Vergès (politologue).

dimanche 5 février 2017

Rencontres-signatures

Je présenterai Les Vies de Guy Hocquenghem ainsi qu'Un journal de rêve lors de plusieurs rencontres :

  • aux Mots à la bouche, le 16 février à 19h (6 Rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, Paris 4e) ;
  • aux Cahiers de Colette, en dialogue avec Abdellah Taïa, le 3 mars à 18h (23 rue Rambuteau, Paris 4e) ;
  • à L'Atelier, le 17 mars à 20h (2 bis rue du Jourdain, Paris 20e) ;
  • au Salon du livre à Paris, le 26 mars, à partir de 16h30, sur le stand des Éditions Verticales ;
  • à la librairie Vigna à Nice, le 29 avril à 16h30, dans le cadre des Rencontres cinématographiques In&Out (3 rue Delille) ;
  • à la Médiathèque de Bachut à Lyon (8ème), le 24 mai à 18h, à l'invitation du laboratoire jeune APP de SciencesPo Lyon, avec les Bibliothèques de Lyon.

"Se défaire journaliste"

Un journal de rêve, Guy Hocquenghem, éditions VerticalesJ'ai préparé avec l'équipe des éditions Verticales un recueil d'articles de presse de Guy Hocquenghem. Intitulé Un journal de rêve, il paraîtra le 9 février et rassemble des textes parus dans Libération, Actuel, Tout !, Gai Pied Hebdo, Le Figaro Magazine, etc.

La postface que j'ai signée a pour titre « Se défaire journaliste ».

La présentation de l'éditeur : « Si Guy Hocquenghem fut une figure marquante du gauchisme de l’après-68, puis du Front homosexuel d’action révolutionnaire, il délaissa vite la prose militante en publiant essais et romans au cours de sa brève mais fulgurante existence. Un journal de rêve remet en lumière une autre facette de son talent — sa plume de chroniqueur, reporter et polémiste —, et offre un large choix d’articles issus de divers organes contre-culturels : Libération surtout, où il fut pigiste dès 1975 puis salarié jusqu’en 1982, mais aussi Actuel ou Gai Pied Hebdo. Dans ce recueil posthume, on découvrira les étapes d’une pensée en mouvement qui s’obstine à repérer les nouveaux totems et tabous d’un monde en mutation, autrement dit l’archéologie de notre modernité. Trois décennies plus tard, parions que la plupart des questions ici soulevées demeurent d’une "inactualité" brûlante. »

vendredi 16 décembre 2016

Les Vies de Guy Hocquenghem

Les Vies de Guy Hocquenghem. Politique, sexualité, culture paraîtra le 18 janvier 2017 aux éditions Fayard, dans la série "À venir".

Les Vies de Guy Hocquenghem

« Militant, journaliste, théoricien et écrivain, Guy Hocquenghem (1946-1988) a été une figure majeure de la gauche radicale française. Homosexuel, il s’est pensé comme un minoritaire et n’a eu de cesse de faire vivre pensée critique et contestation des pouvoirs établis.

Ce livre retrace les différentes étapes de sa trajectoire. Mais surtout, à partir de là, et à l’aide d’un très impressionnant travail d’archives et d’entretiens, il reconstitue tout un pan de l’histoire des années 1960 aux années 1980 en France : les mouvements sexuels et minoritaires, la gauche et l’extrême gauche, la presse, le champ littéraire, l’université, le surgissement du sida. Antoine Idier dépeint les mouvements politiques, intellectuels et culturels de l’après-1968, le «gauchisme» et le Front homosexuel d’action révolutionnaire, l’université de Vincennes et le journal Libération, la révolution conservatrice des années 1980.

L’ouvrage aborde des problèmes qui se trouvent toujours au centre du débat: les dynamiques des mouvements sociaux, les catégories de la politique et de la sexualité, les usages de la psychanalyse et du marxisme, l’écriture contestataire – mais aussi l’histoire et la biographie. En somme, il propose une réponse à ce qui reste une énigme: que s’est-il passé en mai 1968 et dans l’après-mai? Quel héritage en tirer aujourd’hui pour réinventer nos formes de la pensée et de la politique ? »

vendredi 4 novembre 2016

Guy Hocquenghem, « Dits et écrits »

Pour écrire Les Vies de Guy Hocquenghem, j'ai entrepris de recenser les écrits de Guy Hocquenghem. En voici une liste. Les articles publiés dans Libération font l'objet d'une page à part, de même que les traductions de ses ouvrages.

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Guy Hocquenghem, traductions

En complément des « Dits et écrits » de Guy Hocquenghem, et de ses articles dans Libération, un état de ses ouvrages traduits.

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Guy Hocquenghem, « Dits et écrits » Libération

En complément des « Dits et écrits » de Guy Hocquenghem, et de ses ouvrages traduits, la liste de ses articles publiés dans Libération.

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mardi 5 juillet 2016

Guy Hocquenghem, « la rage intacte », sur France culture

L'émission de France culture « Une vie, une œuvre » vient de consacrer son dernier numéro à Guy Hocquenghem, sous le titre Guy Hocquenghem, (1946-1988), la rage intacte, itinéraire d’un indompté. On peut m'y entendre, interrogé par Delphine Saltel.

vendredi 1 juillet 2016

« Sortir de la peur », entretien avec Abdellah Taïa

Le numéro 12 de la Revue critique de fixxion française contemporaine (sur le thème « Homosexualités et fictions en France de 1981 à nos jours ») publie un entretien que j'ai réalisé avec Abdellah Taïa. Il a pour titre « "Sortir de la peur". Construire une identité homosexuelle arabe dans un monde postcolonial ».

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